Paper utilise la technologie afin d’aider plus de trois millions d’élèves à s’épanouir et d’éliminer les obstacles à l’égalité dans l’éducation.
Lorsque Paper, une entreprise en démarrage spécialisée dans le domaine de l’éducation, a amassé 343 millions de dollars canadiens dans le cadre d’une ronde de financement de série D, elle a fait son entrée dans une catégorie très particulière d’entreprises technologiques, non seulement en raison de sa valorisation élevée, mais aussi de sa capacité à conjuguer succès financier et amélioration concrète de la vie des gens.
L’objectif principal de Paper est de parvenir à l’égalité dans l’éducation. Il s’agit d’un problème complexe qui s’est aggravé au cours de la pandémie et qui ne pourra être résolu qu’au moyen d’un mélange de technologie novatrice et d’empathie finement dosée. C’est une lourde tâche, mais l’avenir s’annonce prometteur, car ce sont précisément ces qualités qui ont permis à Paper de survivre et de prospérer tout au long de son parcours d’entreprise en démarrage dans le secteur des technologies de l’éducation.
Du prédémarrage à la série D : une trajectoire sinueuse
« Nous avons connu les deux extrêmes en matière de collecte de fonds, affirme Philip Cutler, cofondateur et chef de la direction de Paper. Quand nous avons lancé l’entreprise, personne ne s’intéressait aux technologies de l’éducation dans une optique de capital-risque, puisque les entreprises qui étaient là avant nous n’avaient pas réussi à obtenir les résultats à long terme attendus par les sociétés de capital-risque. Lorsque cela se produit plusieurs fois, le secteur tout entier hésite. »
« Quand nous avons lancé l’entreprise, personne ne s’intéressait aux technologies de l’éducation dans une optique de capital-risque. »
M. Cutler affirme que Paper a sollicité 125 fonds pendant au moins 300 réunions au cours de la ronde de financement de série A, mais « qu’il était presque impossible d’obtenir de l’argent. »
Toutefois, la rapide progression de la technologie dans les écoles durant la pandémie a transformé le climat d’investissement. Tout à coup, les sociétés de capital-risque voyaient des possibilités là où elles n’en voyaient pas auparavant. Paper, qui a su persister et s’adapter pendant cette période difficile, était bien placée pour saisir l’occasion.
« Nous avons évité de faire ce que beaucoup d’autres entreprises ont fait, pas seulement dans le secteur de l’éducation, mais en général, c’est-à-dire accepter des valorisations presque impossibles à atteindre, avec des rondes trop modestes et des capitaux insuffisants pour passer à l’étape suivante, explique M. Cutler. Nous avons abordé chaque ronde de financement avec de fermes intentions. Nous ne nous sommes pas contentés d’accepter l’évaluation la plus élevée parce que nous étions impatients de conclure une entente. Nous nous sommes demandé si c’était intéressant pour nous. De combien avons-nous besoin ? Comment ce capital nous permettra-t-il d’atteindre l’étape du profit pour nos investisseurs ? »
Certaines licornes naissent dans un garage ; Paper est née dans une salle de classe
M. Cutler ne cache pas sa passion pour l’éducation. Il a commencé sa carrière comme enseignant et a pu constater de visu les répercussions des inégalités dans l’éducation. « Je me suis rendu compte que de nombreux élèves profitaient d’un soutien supplémentaire, payé généralement par les familles qui en avaient les moyens et offert à ceux qui se débrouillaient déjà très bien, explique M. Cutler. En réalité, ce sont 80 % à 90 % des familles qui n’avaient simplement pas les moyens de payer et qui avaient besoin de soutien. »
Au départ, M. Cutler ne songeait pas à lancer une grande entreprise. Il voulait plutôt soutenir les écoles où il était un jeune enseignant suppléant, et étoffer son CV afin d’obtenir un poste à temps plein particulièrement convoité (à l’époque, il était très difficile pour les jeunes diplômés de trouver un emploi d’enseignant). « Au fil de mes conversations avec d’autres personnes, je me suis rendu compte que les inégalités sont partout présentes dans l’éducation et qu’elles sont en fait très répandues dans toutes les écoles. Il fallait une solution très évolutive et bien plus structurée que ce qui avait été prévu à l’origine. »
Le lien entre les inégalités dans l’éducation et la motivation
Il existe bien sûr des facteurs socioéconomiques qui ont une incidence sur les inégalités dans l’éducation, mais M. Cutler aborde la question sous un angle particulier. Selon lui, la motivation, ou plutôt le manque de motivation, est à la source des problèmes de nombreux élèves. Pourtant, il ne croit pas que la faute incombe à ces élèves. Il s’agirait plutôt du symptôme d’un système défaillant.
« Les inégalités les plus flagrantes découlent premièrement de la compréhension par les élèves des raisons pour lesquelles ils suivent leurs cours, soutient M. Cutler. Ce que je veux dire par là, c’est que 30 % des élèves qui terminent leur secondaire poursuivent leurs études dans un programme universitaire de quatre ans. Ce sont nos médecins, nos avocats, nos professionnels de la finance, nos diplômés en marketing, etc. La plupart d’entre eux comprennent le lien entre les cours qu’ils suivent et leur parcours professionnel. »
« Il y a une corrélation directe entre l’assiduité, le taux de décrochage, le taux de diplomation, la propension à faire du bénévolat et la motivation des élèves, et cette dernière est intimement liée aux raisons pour lesquelles ils suivent leurs cours. »
Toutefois, « 70 % des élèves n’optent pas pour un programme universitaire de quatre ans, mais plutôt pour une école technique ou professionnelle, un métier manuel ou dans les forces armées, ou l’accès direct au marché du travail. Ces élèves n’ont pas le même niveau de contextualisation. Il existe de nombreuses études à ce sujet : il y a une corrélation directe entre l’assiduité, le taux de décrochage, le taux de diplomation, la propension à faire du bénévolat et la motivation des élèves, et cette dernière est intimement liée aux raisons pour lesquelles ils suivent leurs cours », souligne-t-il.
C’est ce manque de motivation que M. Cutler et Roberto Cipriani, cofondateur, chef de l’exploitation et chef de la technologie, espèrent combler grâce à Paper.
Comment Paper parvient-elle à motiver un large éventail d’élèves
Paper suscite l’intérêt des élèves en les rejoignant là où ils sont déjà. « Si les élèves se comportent d’une certaine manière et que vous essayez de vous y opposer, vous allez probablement les perdre, affirme M. Cutler. Nous avons donc commencé à passer beaucoup de temps à recueillir leur avis sur ce qui les intéresse le plus. Nous constatons qu’ils visionnent quotidiennement des heures et des heures de contenu vidéo. Ils ne veulent pas participer à un appel sur Zoom et nous avons rapidement appris qu’ils ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’obtenir de l’aide par vidéoconférence. Ils sont couchés sur leur lit à 22 h et ne souhaitent pas parler à un inconnu devant leur caméra. »
« Si les élèves se comportent d’une certaine manière et que vous essayez de vous y opposer, vous allez probablement les perdre. »
Au lieu de cela, Paper crée du contenu vidéo qui se rapporte aux compétences scolaires et personnelles et qui imite le type de contenu en continu que les enfants et les adolescents regardent déjà sur YouTube et d’autres sites de médias sociaux. On y propose des « missions mathématiques » qui apportent une touche ludique à l’apprentissage et offrent la possibilité aux élèves de figurer sur un tableau de classement, comme dans leurs jeux vidéo préférés. L’aide en direct est accessible par une messagerie semblable à celle de Messenger et permet aux tuteurs et aux élèves de partager un tableau blanc numérique sur lequel ils peuvent écrire et résoudre des problèmes mathématiques.
Acquisitions de MajorClarity et de Readlee par Paper
Paper a également fait deux acquisitions importantes récemment. La première, MajorClarity, est une entreprise qui propose une planification de leurs études postsecondaires aux élèves qui se préparent à entrer à l’université, et aussi aux 70 % d’élèves qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires et ne s’inscrivent pas à un programme universitaire de quatre ans. Elle aide les élèves qui souhaitent s’orienter vers des métiers spécialisés ou, par exemple, les soins infirmiers, à savoir quels sont les cours de niveau secondaires ou les microcertifications qui leur permettront de réussir leurs études. MajorClarity a même collaboré directement avec des employeurs pour créer des microcertifications ciblées afin d’ouvrir des postes à davantage de candidats et d’accélérer le processus d’embauche.
L’autre acquisition récente est celle de Readlee, un outil d’alphabétisation basé sur l’intelligence artificielle. Readlee écoute les élèves lire à voix haute et leur donne un retour d’information instantané afin d’améliorer leur niveau en lecture et d’accroître leur confiance.
« Nous mettons l’accent sur la lecture depuis très longtemps parce que c’est, selon nous, la compétence la plus essentielle. Les élèves en ont besoin pour se préparer à la vie après l’obtention de leur diplôme. Cela ne s’applique pas qu’au marché du travail. Il s’agit simplement de pouvoir profiter de la vie. La capacité à lire et à communiquer au quotidien présente de nombreux avantages », estime M. Cutler.
En parlant d’intelligence artificielle…
La venue de ChatGPT et d’autres nouvelles technologies d’IA menace de bouleverser le secteur de l’éducation. En ligne, les inquiétudes portent essentiellement sur les risques accrus de tricherie et de plagiat. Toutefois, M. Cutler voit d’autres possibilités, tant pour les élèves que pour les enseignants.
« C’est l’une des premières fois que nous assistons à une avancée technologique majeure et que les gens pensent d’abord à l’éducation. »
« Toutes les technologies d’IA générative sont vraiment intéressantes et stimulantes. C’est l’une des premières fois que nous assistons à une avancée technologique majeure et que les gens pensent d’abord à l’éducation », souligne M. Cutler. S’il ne croit pas que l’IA remplacera les tuteurs de Paper de sitôt, il estime qu’elle peut compléter le soutien qu’ils offrent. « Elle permet de personnaliser l’expérience de chaque élève par des moyens qui échappent à la pédagogie différenciée ou aux humains parce que c’est trop complexe. »
M. Cutler donne l’exemple d’un problème mathématique présenté à deux élèves. Admettons que l’un s’intéresse au basketball, tandis que l’autre collectionne les animaux en peluche. Grâce à l’IA générative, les élèves pourraient se voir poser la même question de fond, mais contextualisée en fonction de leurs champs d’intérêt personnels. « Tout à coup, l’élève s’intéresse à cette question et est motivé par le cours parce que nous avons créé un lien avec ce qui le passionne. »
Le lien entre Paper et RBCx
Dans les débuts de Paper, M. Cutler et M. Cipriani étaient clients des services bancaires de base. Toutefois, à mesure que le potentiel de l’entreprise grandissait, les cofondateurs se sont rendu compte qu’ils avaient besoin de services spécialisés. « Il est devenu évident que l’entreprise pouvait être plus efficace en faisant affaire avec un partenaire bancaire qui comprenait réellement nos besoins, explique M. Cutler. La grande majorité des banques ne sont pas conçues pour soutenir des entreprises comme la nôtre. Elles imposent des formalités administratives et mettent en place des mécanismes qui nuisent aux activités de l’entreprise et freinent la croissance attendue par les sociétés de capital-risque. »
C’est là que RBCx est intervenue. Selon M. Cutler, c’est « bien plus qu’une simple solution bancaire. RBCx nous comprend. »
Pour en savoir plus sur Paper, visitez https://paper.co/
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