Nathan Nasseri, chef de la direction et fondateur de ResVR, partage son point de vue personnel sur les tenants et les aboutissants des programmes d’accélération d’entreprise, et donne des conseils aux fondateurs d’entreprises en démarrage sur la façon de naviguer dans ce processus de bout en bout.

Pour de nombreux fondateurs d’entreprise en démarrage, la perspective de participer à un programme d’accélération peut être à la fois enthousiasmante et intimidante. Ces programmes intensifs et limités dans le temps promettent de fournir les conseils, les ressources et les contacts dont une jeune entreprise a besoin pour atteindre de nouveaux sommets. Toutefois, compte tenu de la panoplie de solutions disponibles, chacune ayant des objectifs et une approche spécifiques, choisir un accélérateur peut s’avérer un véritable défi.

C’est là que Nathan Nasseri, PDG et fondateur de ResVR, une entreprise basée à Calgary, peut aider. M. Nasseri est un entrepreneur chevronné du secteur des sociétés de logiciel-service, qui possède une grande expérience du paysage des accélérateurs au Canada, en tant que diplômé de plusieurs programmes d’accélération, notamment Alberta Catalyzer, 500 Global, Antler, et le réputé Creative Destruction Lab.

La vaste expérience de M. Nasseri lui donne un point de vue unique sur les avantages et les pièges des programmes d’accélération, qu’il partage ci-dessous dans « Comment choisir le bon accélérateur pour votre entreprise en phase de démarrage », sur la façon de postuler avec succès aux programmes, et sur la façon de tirer le meilleur parti de votre expérience de l’accélérateur.

Comment choisir le bon accélérateur pour votre entreprise en phase de démarrage

Dans le vaste univers des programmes d’accélération, il peut être difficile de choisir exactement celui qui vous convient. Fort de son expérience dans plusieurs accélérateurs, M. Nasseri met en avant les considérations clés qui peuvent vous orienter dans la bonne direction.

Tout d’abord, il est important de réfléchir au temps que vous êtes prêt à consacrer, et aussi capable de consacrer au programme. Les programmes d’accélération exigent souvent un investissement en temps important de la part des participants, ce qui peut être décourageant, voire nuire à la croissance d’une entreprise.

M. Nasseri se souvient d’un programme d’accélération qui exigeait un engagement de plus de 20 heures par semaine, en plus des 40 heures ou plus qu’il consacrait à la croissance de ResVR. « Je me suis senti submergé. Si j’avais eu un cofondateur à Calgary avec qui partager la charge de travail, ce programme aurait été beaucoup plus fructueux pour moi. »

Si vous fondez votre entreprise en solo ou si vous n’avez pas encore embauché de cadres sur lesquels vous pouvez vous appuyer, alors vous devriez songer aux accélérateurs dont la charge de travail est plus facile à gérer.

Nathan Nasseri, chef de la direction et fondateur de ResVR

M. Nasseri recommande de ne pas seulement faire des recherches sur les programmes de l’accélérateur, mais aussi de se renseigner sur les personnes qui en sont à l’origine, ainsi que sur les instructeurs et les mentors. Il révèle que de nombreux accélérateurs sont davantage conçus comme un moyen pour les investisseurs d’accéder au plus vite à des investissements potentiellement lucratifs, plutôt que comme des expériences d’apprentissage réellement utiles pour les fondateurs.

Les accélérateurs qui sont liés à des institutions publiques ou à des universités sont plus susceptibles d’offrir une expérience axée sur les fondateurs. L’un des accélérateurs préférés de M. Nasseri a été le Creative Destruction Lab (CDL-Rockies), situé à la Haskayne School of Business de l’université de Calgary.

Les fondateurs doivent également faire un choix important entre les accélérateurs sectoriels et les accélérateurs plus généraux. M. Nasseri n’a pas encore pris part à un programme sectoriel, mais il est maintenant à un stade où il postule à plusieurs d’entre eux. Selon lui, pour un fondateur d’entreprise en phase de démarrage, en particulier s’il s’agit d’une première expérience de création d’entreprise, il est préférable de commencer par des accélérateurs généralistes, et ce pour plusieurs raisons.

Par exemple, les programmes spécialisés ont tendance à être moins accessibles (parce que ces programmes offrent moins de places) et, surtout, il est extrêmement utile d’apprendre les tenants et les aboutissants de la stratégie des entreprises en démarrage, la manière dont les affaires sont menées dans le secteur de l’innovation, et les compétences essentielles pour réussir. D’après M. Nasseri, si vous n’avez jamais reçu de formation formelle à la vente, vous tirerez probablement de grands bénéfices d’un accélérateur proposant ce type de formation.

Comment postuler avec succès aux programmes d’accélération

Vous avez donc réduit la liste des accélérateurs auxquels vous aimeriez participer, mais comment faire pour être accepté par leurs responsables ? Le conseil numéro un de M. Nasseri est de vous préparer le mieux possible, même si vous êtes un fondateur débutant qui n’a en réalité aucune idée de ce qu’il fait.

« Préparez un argumentaire bien construit, entraînez-vous à faire votre présentation, et comprenez exactement ce que votre entreprise essaie de faire », explique M. Nasseri. « N’avouez jamais que vous ne savez pas vraiment ce que vous êtes censé faire, ou que vous n’avez pas une vision claire de ce que votre entreprise va faire. »

En cet âge d’or des entreprises en démarrage, la barre d’admission dans les meilleurs programmes d’accélération est plus haute que jamais. « La concurrence est féroce », ajoute-t-il. « Vous vous battez contre des centaines d’autres concurrents ou entreprises qui veulent cette même place. Sachez que la plupart des gens recevront pour réponse qu’il n’y a pas de place pour eux. »

« Même si on vous dit non la première fois, continuez à travailler dur et à démontrer que vous réussissez. Ce n’est pas comme s’ils n’allaient jamais accepter d’autres candidatures ou d’autres groupes dans leur programme ».

Cela dit, ne vous laissez pas décourager par les refus : tout le monde en reçoit, y compris M. Nasseri. La première fois qu’il a soumis sa candidature à Creative Destruction Lab, il n’avait même pas encore incorporé ResVR. Le programme l’a rejeté, au motif qu’il était destiné aux entreprises déjà établies.

Sept mois plus tard, M. Nasseri était inscrit au programme.

« Même si on vous dit non la première fois, continuez à travailler dur et à démontrer que vous réussissez. Ce n’est pas comme s’ils n’allaient jamais accepter d’autres candidatures ou d’autres groupes dans leur programme », dit-il. « Admettez que vous n’étiez pas prêt, ou que vous étiez mal préparé, et prouvez-leur qu’ils se sont trompés. »

Comment tirer le meilleur parti des programmes d’accélération

L’une des principales leçons tirées de l’expérience de M. Nasseri est qu’il est important d’aborder les programmes d’accélération avec un esprit ouvert plutôt qu’avec des attentes spécifiques. Il explique : « Ne pensez pas que le fait de participer à l’un de ces programmes vous donnera un résultat spécifique, par exemple “ Je vais participer à ce programme et je finirai bien par rencontrer un investisseur ”, “ Je vais participer à ce programme et je finirai bien par rencontrer un client ”, ou “ Je vais complètement changer mon entreprise grâce à ce programme ”. »

Il est essentiel d’avoir des attentes réalistes et d’être ouvert aux occasions inattendues. M. Nasseri a ainsi constaté que le véritable atout des accélérateurs résidait souvent dans les relations établies et dans les enseignements tirés de l’expérience, plutôt que dans les résultats déterminés à l’avance.

« Soyez à l’écoute, mais si votre instinct vous dit que ce que vous entendez est contre-indiqué ou que cela ne fonctionne pas pour vous, ne faites pas quelque chose simplement parce que quelqu’un vous dit de le faire ».

M. Nasseri ajoute que même s’ils apprennent les uns des autres, les fondateurs ne doivent pas oublier de faire confiance à leur propre expertise et à leur instinct avant de suivre aveuglément les conseils reçus dans le cadre d’un programme d’accélération. « Il faut absolument être à l’écoute, mais si votre instinct vous dit que ce que vous entendez est contre-indiqué ou que cela ne fonctionne pas pour vous, ne faites pas quelque chose simplement parce que quelqu’un vous dit de le faire ».

Il insiste sur le fait qu’en tant que fondateur, vous pourriez avoir une plus grande expertise dans certains domaines de votre entreprise ou de votre secteur d’activité que les mentors ou les conseillers d’un accélérateur, en particulier s’il s’agit d’un accélérateur généraliste. Les fondateurs doivent faire preuve de discernement et avoir confiance en leur propre expertise, afin de ne pas se laisser distraire par des conseils bien intentionnés, mais pas forcément judicieux.

Enfin, M. Nasseri souligne combien il lui a été utile de privilégier le réseautage et l’établissement de relations avec d’autres fondateurs. Il mentionne non seulement les avantages strictement liés aux affaires, mais aussi les avantages psychologiques. « L’entrepreneuriat est une expérience très solitaire, en particulier pour un fondateur d’entreprise en phase de démarrage, car nous ne sommes pas entourés en permanence. De plus, il est très difficile pour les personnes qui ne sont pas des entrepreneurs, qui ne sont pas responsables d’une entreprise en démarrage ou qui ne sont pas en train de créer une entreprise de comprendre ce nous traversons.

Allez de l’avant et accélérez

Naviguer dans le monde des programmes d’accélération peut être une expérience enrichissante, mais aussi intimidante pour les fondateurs d’entreprises en démarrage. En fin de compte, le parcours de l’accélérateur n’est pas une expérience à dimension unique. Comme le montre le parcours de Nathan, la clé du succès est de saisir ces occasions avec détermination et ouverture d’esprit. En sélectionnant soigneusement les programmes qui correspondent aux besoins spécifiques de votre entreprise et à son stade de croissance, vous pouvez vous assurer de tirer le meilleur parti de votre accélérateur d’entreprise.

Pour en apprendre davantage sur ResVR, veuillez visiter son site Web ResVR.com

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