De l’amorçage au prêt d’amorçage-investissement, découvrez comment les sources de financement des entreprises en démarrage peuvent favoriser la réussite
Le monde du financement des jeunes entreprises peut paraître intimidant pour les nouveaux entrepreneurs en raison de son jargon qui peut sembler énigmatique, comme « rondes », « providentiel » et « accélérateurs ». Il est facile de s’y perdre, d’autant plus que de nouveaux moyens d’obtenir des capitaux évoluent et voient le jour (comme le financement participatif et les premières émissions de cryptomonnaie). Mais comprendre les sources de financement des entreprises en démarrage ne devrait pas être compliqué. Des méthodes éprouvées ont contribué à propulser certaines entreprises parmi les plus prospères au monde. Cet article traite des points suivants :
- Les avantages de l’amorçage
- Principales sources de financement pour les jeunes entreprises : subventions, accélérateurs, investisseurs providentiels et capital-risque
- Différence entre le prêt d’amorçage-investissement et capital-risque
L’amorçage de votre entreprise
Maintenant que vous avez concrétisé votre idée d’entreprise, vous êtes prêt à y donner vie. Pour ce faire, vous aurez besoin de fonds, il s’agira souvent de vos propres fonds si c’est votre première entreprise.
Qu’est-ce que l’autofinancement ?
L’amorçage d’une entreprise en démarrage consiste à utiliser ses propres moyens financiers pour transformer son idée en une entreprise viable. De nombreux fondateurs n’ont d’autre choix que d’amorcer leur entreprise ; ils le font par pure nécessité.
Les avantages de l’amorçage d’une entreprise
Le principal avantage de l’amorçage est que vous gardez le contrôle total de votre nouvelle entreprise. Une fois que vous obtenez du financement, les investisseurs ont généralement leur mot à dire dans votre entreprise et vous pourriez également devoir rendre des comptes à un conseil d’administration. En revanche, en tirant profit de l’amorçage, on ne bénéficie pas du précieux mentorat et des relations d’affaires qui accompagnent les modèles de financement comme les accélérateurs et les investisseurs providentiels. Si la gestion des attentes des investisseurs peut constituer un défi, il en va de même pour les charges financières d’une entreprise en expansion, en particulier lorsque la trésorerie est serrée.
De nombreux fondateurs parviennent à mettre sur pied et à faire croître leur entreprise sans jamais faire appel à des bailleurs de fonds extérieurs (à l’exception, peut-être, de membres de la famille et d’amis généreux). Pour les nouveaux entrepreneurs pour qui les coûts de démarrage sont élevés et qui souhaitent prendre rapidement de l’expansion, il est toutefois souvent essentiel d’obtenir un financement précoce. Une fois que vous avez obtenu du capital-risque, vous disposez d’un capital plus important pour croître, mais vous êtes également soumis à des échéanciers et vous devez atteindre des jalons importants en un laps de temps donné.
Lorsque le moment est venu de rechercher un financement extérieur, quelques sources sont à prendre en considération.
Sources de financement pour entreprises en démarrage
1. Subventions
Les entreprises en démarrage peuvent bénéficier d’un financement de la part d’organismes publics sous la forme de subventions. Contrairement à un prêt, il n’est pas nécessaire de rembourser une subvention. Mais les entreprises sont liées par des conditions et, si elles ne les respectent pas, elles risquent de devoir rembourser la subvention. Il est important de garder à l’esprit que, une fois que la demande de subvention est approuvée, les fonds sont souvent versés après que les dépenses ont été engagées, de sorte que cette aide peut ne pas être utile au flux de trésorerie à court terme.
Comment fonctionnent les subventions publiques ?
Les subventions publiques financent généralement des projets ou des activités en particulier plutôt que les coûts d’exploitation courants et elles sont souvent liées à des causes sociales ou à certains secteurs d’activité. Les entreprises en démarrage peuvent également être tenues de contribuer à hauteur égale ou partielle de la subvention par leur propre investissement dans le projet approuvé. Les subventions à l’embauche, par exemple, peuvent fournir une partie des salaires aux entreprises qui embauchent des jeunes ou des groupes sous-représentés.
2. Accélérateurs
Si votre entreprise est à un stade de démarrage et que vous avez l’intention de la faire croître rapidement, vous pouvez envisager de faire appel à un accélérateur pour obtenir un financement en prédémarrage ou en démarrage. Les accélérateurs ont fait leur apparition dans l’écosystème des entreprises en démarrage avec le lancement du programme Y Combinator (YC) en 2005. Le programme a permis l’établissement de certaines entreprises parmi les plus influentes et ayant connu une croissance parmi les plus rapides, comme Airbnb, Reddit et Twitch. D’autres programmes ont suivi, comme Techstars et 500 Startups, et ils ont obtenu des résultats similaires. Selon le rapport 2021 de Global Accelerator Network (GAN), on compte plus de 7 000 accélérateurs dans le monde.
Un accélérateur offre deux éléments essentiels aux entreprises en démarrage et aux fondateurs : un capital préliminaire et un mentorat.
Comment les programmes d’accélérateur fonctionnent-ils ?
Un accélérateur offre deux éléments essentiels aux entreprises en démarrage et aux fondateurs : un capital préliminaire et un mentorat. Un propriétaire d’entreprise en démarrage admis à un programme d’accélérateur fera partie d’une cohorte sélectionnée qui recevra un cours intensif sur le financement, les ventes et la croissance sur une durée de quelques mois. L’entreprise peut recevoir un investissement nominal (environ 100 000 dollars) en échange d’une participation au capital. Vous estimez que votre idée va changer le monde ? L’injection de capitaux vous permet de vérifier cette hypothèse.
Le mentorat est tout aussi important pour la réussite d’un programme d’accélération. En effet, les accélérateurs permettent d’établir des relations entre de nouveaux propriétaires d’entreprise en démarrage et des propriétaires et des bailleurs de fonds chevronnés. Qui de mieux pour vous aider à lancer une entreprise que quelqu’un qui l’a fait avec succès (souvent à plusieurs reprises) ? D’autres avantages clés sont la création d’un réseau de soutien précieux composé d’entrepreneurs partageant les mêmes idées et l’établissement de relations avec des investisseurs.
Les mentors donnent des conseils personnalisés pour aider à relever les défis de la phase de démarrage d’une entreprise et à acquérir le savoir-faire nécessaire pour lever des fonds de démarrage à l’avenir. Considérez ceci : en 2020, les entreprises en démarrage du monde entier ont levé plus de 400 000 dollars dans les 12 mois suivant la fin de leur participation à un programme d’accélérateur. Que ce soit par l’intermédiaire de clients d’essai ou de tests bêta, on peut affiner le modèle d’affaires avant de se lancer sur le marché ou de présenter l’entreprise à des investisseurs grâce au processus rigoureux du programme. Ce qui est accompli dépend de l’étape à laquelle se trouve l’entreprise. Si l’entreprise est prête à être lancée pendant le programme, un accélérateur peut aider à déterminer la meilleure façon de présenter son produit aux utilisateurs et à la presse.
Un incubateur d’entreprise est similaire à un accélérateur et les termes sont souvent utilisés de manière interchangeable. Comme les accélérateurs, les incubateurs aident les entreprises en démarrage à établir une activité viable, mais sans toujours fournir d’investissement. Ils proposent souvent des espaces communautaires de travail et ils peuvent ne pas être liés à un calendrier précis.
3. Investisseurs providentiels
Si vous avez suivi un programme d’accélérateur et testé votre produit et votre modèle d’affaires, un investisseur providentiel est généralement l’échelon de financement suivant. Il s’agit de personnes fortunées qui proposent un capital de démarrage aux entreprises présentant un fort potentiel de croissance. Comme les accélérateurs, les investisseurs providentiels offrent aux fondateurs des conseils et des réseaux importants et ils investissent au début du processus de financement. Ils se composent à la fois de particuliers et d’associations d’investisseurs providentiels qui investissent en tant que groupe. En raison de sa nature collective, l’association peut offrir un meilleur accès à des personnes d’expérience.
Comment un investisseur providentiel fonctionne-t-il ?
En 2021, les investissements providentiels s’élevaient en moyenne à 346 000 dollars par investissement sous forme de dette convertible, d’actions et de conventions simplifiées de participation ultérieure. Comme c’est le cas pour les accélérateurs, les propriétaires d’entreprise en démarrage doivent céder une partie du contrôle de leur entreprise pour profiter des services d’un investisseur providentiel. [BT1]
Les investisseurs providentiels sont depuis longtemps un aspect essentiel du secteur de l’innovation. Des entreprises comme Meta (Facebook à l’époque) n’auraient peut-être jamais connu un tel succès sans l’investissement providentiel de Peter Thiel en 2004 ou celui de Jeff Bezos dans Google en 1998 (curieusement). Parmi les jeunes entreprises canadiennes qui ont bénéficié de l’aide d’investisseurs providentiels, citons Shopify et SkipTheDishes.
Au Canada, l’investissement providentiel a atteint 212 millions de dollars en 2021, avec 1,38 milliard de dollars pour les dix dernières années.
Les possibilités offertes par les entreprises licornes et les réussites de ce type attirent chaque année de plus en plus d’investisseurs providentiels. Selon la National Angel Capital Organization, au Canada, l’investissement providentiel a dépassé 100 millions de dollars en 2020, avec 1,1 milliard de dollars pour les dix dernières années.
4. Capital-risque
Si l’on compare une entreprise en démarrage à une braise, les accélérateurs et les investisseurs providentiels sont le papier journal qui permet d’allumer le feu et le capital-risque est le combustible qui l’alimente. Les sociétés de capital-risque investissent une somme importante dans une entreprise en forte croissance qui vise une acquisition, un premier appel public à l’épargne (PAPE) ou un autre mécanisme de rachat potentiel dans les années à venir.
Comment le capital-risque fonctionne-t-il ?
Lorsqu’un fonds de capital-risque soutient une entreprise en démarrage, l’objectif est d’aider l’entreprise à atteindre les paramètres nécessaires pour lever la prochaine ronde de capitaux. L’entreprise continue à lever des fonds jusqu’à ce qu’elle se retire, généralement par l’entremise d’une acquisition ou d’un PAPE. Cette stratégie de financement a permis à certaines jeunes entreprises de devenir les sociétés les plus rentables de la planète, comme Apple, Amazon et Tesla, pour n’en citer que quelques-unes.
Vous vous demandez peut-être pourquoi vous devriez renoncer à des capitaux propres pour acquérir du capital-risque si votre entreprise en démarrage croît par ses propres moyens. Très différente de l’entreprise moyenne, l’entreprise en démarrage n’est pas axée sur le profit ou sur le versement de dividendes. Elle fonctionne à perte. L’objectif est d’augmenter rapidement son chiffre d’affaires et sa valeur, mais cela nécessite un financement important.
À l’instar des investisseurs providentiels et des accélérateurs, les sociétés de capital-risque fournissent des fonds et de l’expertise en échange d’une participation au capital, mais à plus grande échelle, offrant plus de capital et une relation à plus long terme (même si le niveau de mentorat n’est pas nécessairement le même). En raison du taux d’échec élevé des entreprises en démarrage, les fonds de capital-risque peuvent ne pas être rentabilisés. C’est pourquoi les jeunes entreprises sont considérées comme une catégorie d’actifs à risque élevé.
L’expertise et le réseau qui viennent avec la plupart des sociétés de capital-risque peuvent être bénéfiques aux jeunes entreprises. Mais, pour s’assurer d’une bonne adéquation, les propriétaires d’entreprises en démarrage doivent, lorsqu’ils choisissent un investisseur, se demander quel est le capital-risque le plus pertinent relativement à l’expertise et aux relations dans le secteur.
Une société de capital-risque peut choisir d’investir dans une entreprise en démarrage pour une multitude de raisons, mais toutes se résument à une seule : la croissance.
Que recherche une société de capital-risque dans une entreprise en démarrage ?
Une société de capital-risque peut choisir d’investir dans une entreprise en démarrage pour une multitude de raisons, mais toutes se résument à une seule : la croissance. Que ce soit en raison d’un développement de produit, de son chiffre d’affaires ou de ses utilisateurs, le propriétaire de l’entreprise en démarrage a signalé aux investisseurs que la société est en croissance ou est sur le point de croître rapidement. Étant donné que la durée de vie moyenne d’un capital-risque n’est que de dix ans, cet aspect est essentiel.
Selon le rapport 2022 de l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement, les sociétés de capital-risque ont déployé 10 milliards de dollars dans le cadre de 706 opérations. Sur l’ensemble des opérations divulguées en 2022, 81 % étaient évaluées à moins de 20 millions de dollars. On voit donc que les sociétés de capital-risque misent très tôt sur une part importante de la propriété de l’entreprise en vue d’obtenir un rendement maximal.
Prêt d’amorçage-investissement et capital-risque : la différence
Si les sociétés de capital-risque reconnaissent qu’elles perdront de l’argent sur de nombreux investissements, elles espèrent que quelques entreprises licornes compenseront largement ces pertes. Ce n’est pas le cas des prêteurs d’amorçage-investissement. Ce prêt assorti d’intérêts doit être remboursé par l’entreprise en démarrage ou refinancé lors de la prochaine ronde.
Le prêt d’amorçage-investissement n’est accessible qu’aux entreprises qui ont déjà levé du capital-risque. En fait, il est souvent étroitement lié à la dernière ronde de financement par émission d’actions (généralement entre 20 % et 40 % de la taille de l’entreprise). Contrairement au capital-risque, les fonds sont destinés à rehausser le bilan (l’entreprise doit déjà disposer d’une espérance de trésorerie d’au moins 12 mois).
Il pourrait s’agir de la bonne source de financement pour les entreprises qui ont dépassé le stade de démarrage et dont la croissance est rapide. Chez certaines entreprises en démarrage, ce capital n’est jamais utilisé. On le garde plutôt en réserve, car l’intérêt n’est perçu que sur le capital prélevé.
Quelle source de financement destiné à une entreprise en démarrage vous convient le mieux ?
Le parcours d’un entrepreneur n’est pas facile. Les défis se succèdent, des hauts palpitants peuvent rapidement laisser place à des bas décevants. Trouver la bonne formule de financement de ses ambitions avec sa jeune entreprise peut être une étape difficile, mais nécessaire, de ce parcours. Si l’amorçage est une première étape essentielle pour presque toutes les entreprises en démarrage, l’étape suivante dépend d’une gamme de facteurs, comme la vitesse à laquelle vous envisagez de croître et votre capacité à attirer un investisseur. Le parcours d’une entreprise en démarrage, du prédémarrage BAPE, n’est jamais simple, mais, heureusement, des sources de financement et des occasions de mentorat sont à votre disposition pour vous aider.
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